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Mon enfantement libre


Aujourd'hui, j'avais très envie d’inscrire et partager ce processus de passage vers ma vie de Maman, ce moment si puissant qui restera gravé à jamais dans mes cellules. Puis je dois l’avouer, on oublie vite.

~ Avant de débuter, je préfère préciser que chaque personne, chaque vécu et chaque accouchement sont uniques. Je ne souhaite en aucun cas engendrer de la culpabilisation ou de la comparaison. ~ J’estime que je me dois de raconter ce récit, pour montrer aux autres, aux femmes, aux mères en devenir que « non ma fille, tu n’accoucheras pas forcément dans la douleur et les cris », « tu peux le faire, ton corps sait le faire ».


Comme dit, Karine LA (@quantikmama) « Depuis que le monde est monde, les femmes enfantent l’humanité » et « J’ai tout ce qu’il faut en moi pour accoucher mon bébé, et son placenta avec. Le bébé a la force et la sagesse de naître. Il connaît le chemin ».

 

Trimestre de l'ocytocine

 

Nous avons fait le choix de vivre ma grossesse, notamment le dernier trimestre avec beaucoup de conscience, nous préparions le nid pour accueillir notre enfant. Notre préparation qu’elle fût concret ou psychique, elle a grandement contribué à ce que la suite des événements se déroulent ainsi. Nous suivions une préparation virtuelle à la naissance ainsi que celle à un postnatal optimal (de @quantikmama).

Nous pratiquions également l’haptonomie, une technique qui consiste à communiquer par le toucher avec notre bébé à travers la paroi du mon ventre. J’avais fait le choix de donner naissance chez nous pour un tas de raisons, j’allais faire partir des 1 % de la population française à enfanter chez elle.

Nous allions voir la sage femme tous les mois dans une ville voisine, elle était venue visiter notre appartement le mois précédent. Je l’avais vu pour la dernière fois le 02/11, elle qui me dit avec son accent anglais « tu as un corps tonique, tu auras de bonnes contractions », le soir même je perdis le bouchon muqueux. Le mois de novembre me paru interminable… C’était long, très long, tout le monde me demandait « alors toujours au chaud ce bébé ? », « ah, tu es encore enceinte », nous venions d’être confiné.e.s, une deuxième fois, je ne faisais rien, j’avais eu mon dernier groupe de thérapie le week end du 7-8/11, j’utilisais mes 1h et 1km de sortie autorisée par jour pour faire des montées, je buvais des litres de tisanes de framboisiers.

En même temps j’avais envie de profiter d’être enceinte parallèlement j’en pouvais plus, j’en avais marre, j’avais tant hâte d’avoir ce bébé dans les bras, de le rencontrer, le découvrir. Ce bébé qui se cachait toujours aux échographies dont on ne savait pas le sexe. Je me levais le matin, en me disant « ah peut être aujourd’hui » puis je me couchais « ah ben non finalement pas »… J’avais parfois des contractions, "des faux travail ", il n’y a tellement rien de faux là dedans, je préfère utilisais le terme " pré travail". Les jours passèrent…


Mon terme était prévu le 20/11, avec des ami.e.s nous avions lancé des paris sur la date présumée de l’accouchement. J’avais parié le 12/11 et mon chéri le 11/11. Je voulais pas accoucher le 13/11 jour des attentats de Paris, ma sœur étant née le 11/09/2001. Le 14/11 pourquoi pas, c’était l’anniversaire de son parrain… Mais finalement je n’avais absolument aucun contrôle sur la date, seul le bébé la choisira… Nous étions déjà dans une aire où il était compliqué de se projeter, de prévoir quoi que ce soit avec la situation sanitaire, mais pour autant cette sensation ne rien pouvoir contrôler, de simplement patienter était si inédit pour moi...


 

Embarcation

 

Le veille, je pleure, je suis triste, je m’ennuie tellement, j’ai besoin de créer ma bulle, j’ai déactivé mes notifications, je me coupe de mon téléphone, nous regardons le documentaire : "Un chemin vers l’enfantement" de Ophélie Celier et Thomas Piet @naissance_mere_veilleuse et le récit d’accouchement d’@unsoupsonderose qui racontait que lors d’un accouchement rapide et puissant le corps comme pour se concentrer uniquement sur l’enfantement et non pas sur la digestion va tout évacué.



Enfin ce vendredi 13 novembre arriva, au matin nous faisons une grasse matinée (sans doute la dernière) puis vivons notre journée comme tous les autres jours, sans se douter que le soir nous serions 3, on peint, on discute. Le midi, nous cuisinons des brocolis à la vapeur (que je ne mangea finalement jamais) c’est alors que je sentis à nouveau des contractions, je les trouve plus rapprochés et cela dure plus longtemps que d’habitude.

13h : Au début dès qu’une contraction arrive, je me mets sur mon ballon de pilate, je fais des cercles avec mon bassin et je respire profondément. Mon copain avait encore du mal à comprendre, c’était le "vrai" travail, il mange (une grosse ration comme pour prendre un max de force), il prend son café sur le balcon, il fait la vaisselle, il est serein.


 

Le voile

 

14h - 15h : Les contractions viennent et partent comme des vagues. On essaye ensemble de compter l’espacement des contractions pour savoir à quelle étape de mon travail je me trouve, où j’en suis pour prévenir la sage femme, on galère, je sens uniquement quand la contraction démarre mais pas quand elle termine. J’avais pas envie de compter, ça me prenait la tête… J’avais besoin d’éteindre mon néo - cortex et de partir de la réalité ordinaire…

Mon copain appelle la sage femme, elle lui demande si je vais bien, si je peux parler. C’est le cas, ça venue attendra un peu. Je reste mobile, je change souvent de positions : parfois à 4 pattes, parfois allonger sur le côté, debout pencher en avant ou alors de lieu : dans le salon sur une couverture, sur le lit, dans la douche pour me soulager avec l’eau chaude. J’écoute de la musique de la playlist que nous avons préalablement préparer, dans mes écouteurs. Mon copain fait des aller retour entre moi et la piscine qu’il installe. Nous avions eu cette piscine d’accouchement par une connaissance, sa fille était née aussi avec notre sage femme, 11 ans auparavant. La sonnette sonne, un colis, ah ben c’est le moment tient ! Il appuie sur des points d’accupressions, ça me soulage beaucoup surtout quand il est en bas de mon dos, nous avons dessiné les points sur ma peau afin de bien les repérer.


~Pour la suite du récit je vais employer le terme Sf pour sage femme ~


15h07 : Notre Sf nous demande par sms, si nous sommes d’accord pour qu’une autre Sf, qui souhaitait prochainement également exercer des AAD (accouchements assistés à domicile) peut être en binôme avec elle, assiste à l’accouchement. Je n’hésite pas une seconde, je répondis (pour les différencier j’appellerai J. ma sage femme et S. celle qui viendra) à Sf J. que oui Sf S. peut venir !

Je veux que le milieu des naissances physiologiques évoluent, je souhaite au plus profond de moi que d’autres femmes puissent vivre ce que je vis et d’autant plus autour de chez nous, dans ma région ! On essaye de faire un peu d’haptonomie comme nous avions appris, j’arrive pas à me concentrer la douleur devient de plus en plus vive. On se dit que même si on arrive pas à savoir l’espacement des contractions, il faudrait prévenir Sf J.


 

Entre les deux mondes

 

16h18 : Mon copain transmet à SF J. qu’elle peut venir. Je fais plusieurs aller retour aux toilettes comme pour me vider. Je me dis mon dieu mais si c’est que le début mais qu’est ce que ça va être plus tard. Je me crois uniquement à 1cm de dilation, je sais qu’il faut être à 10. La piscine est prête, j’ai peur d’y aller que ça ralentisse mon travail. J’ai lu tellement de récit d’accouchement qui stagne, j’appréhende de " bloquer " mon travail, par mes angoisses, de ne pas être assez détendue, je veux rester chez moi, je ne veux pas être transférer à l’hôpital. J’ai des moments un peu de panique, je respire, je respire. Je suis déterminée pour enfanter ici et maintenant. Mon chéri est là, je le sens à mes côtés, ça m’apaise, il me rassure.


16h42 : ça sonne, mon chéri doit sortir de l’appartement pour ouvrir à la SF, je suis dans la douche en train de me passer de l’eau chaude sur les cuisses, le ventre, le bas du dos. Je me sèche tant bien que mal, enfile une culotte, j’avais gardé un T-shirt. Je vais dans le salon et je vois à l’entrée que c’est SF S., j’ai un moment de lucidité où je me dis, il y a un inconnue qui rentre chez moi (avant MA SF), je la connais pas, c’est le bordel partout, la peinture, la piscine, je suis en sous vêtements, olalala. Elle se présente à moi, elle me dit qu’elle reprend son service à 19h et qu’elle espère pouvoir assister à l’intégralité de l’accouchement, je n’y crois pas trop, j’imaginais tellement enfanté la nuit et je visualisais alors le 14/11, elle me demande si elle peut m’ausculter pour savoir à combien de cm mon col est dilaté, je m’allonge sur le lit, elle touche mon ventre, je l’entends prononcer : « alors ce bébé une petite fille ou un garçon ? », je me dis « non c’est pas possible encore cette p***in de questions », je lui en veux pas, on a fait encore une fois pas comme tout le monde, je sens qu’elle est habituée à faire ça à l’hôpital de manière protocolaire. J’angoisse de savoir le verdict, « 2 cm ? 4 cm ? Quelle étape je suis ? Pourquoi ma SF J. n’est pas encore là… » Respire, respire fouuuuuu.

« 6 cm ! » me lance- t -elle. « Hein ? Quoi ? Comment ça ?  de 14h à 17h je suis passée de 1 à 6 ? » Un mélange d’excitation et d’incompréhension nous empare, mon copain a du mal à réaliser.


16h53 : ça sonne, ça y est SF J. arrive, mon copain va lui ouvrir. SF S. reste avec moi, elle me demande si elle peut me tutoyer, elle a une voix si douce, elle me rassure, on découvre qu’on connaît une personne qui a le même prénom qu’elle et ai aussi sage femme, on rigole. Je suis sur le ballon dans la chambre, j’ai du mal à gérer les contractions mais je crois en mes capacités. Je vais y arriver.


 

Sommet

 

SF J. me dit vaguement bonjour, installe son matériel partout (je ne sais même pas où elle a pu trouver de le place dans ce bazar), je commence à moins me rendre compte de ce qui m’entoure, à me concentrer uniquement sur mon corps, ce que je ressens. SF J. et SF S. parlent entre elles dans le salon. Je me sens pas bien, je bois une compote que je vomis de suite. SF J. écoutent le coeur du bébé, me demande si j’ai « un peu vomis », je lui dit « ah non, j’ai fait un gros vomis »… Je commence à dire n’importe quoi. Je sens que la douleur s’intensifie, je m’installe nue dans la piscine au milieu de tout le monde, les contractions s’espacent mais sont encore plus puissantes.

SF S. sera pour moi comme une doula, elle avait pris un bol pour me passer de l’eau chaude de la piscine (elle était environ à 35/40 degrés pour le bébé s’iel naissait dedans) ou un gant de toilette froid sur le front, elle m’accompagne à chaque contraction, aide mon chéri à bien trouver les points dans mon dos, tellement bien qu’à un moment je doutais que c’était lui, je confondais qui était autour de moi.


 

Quiétude

 

Lorsque je n’ai pas de contractions, je baigne tranquillement dans l’eau, je les écoute parler. Je me souviens avoir dit « haaan mais on est vendredi », tous le monde me répond « oui vendredi 13, ça porte bonheur c’est génial » et je rétorque « non mais vendredi c’est les femmes de ménage ». J’avais entendu dans le couloir le balais, j’appréhendais qu’elles m’entendent, j’étais gênée. A un autre moment, je dis aussi à mon copain « vient voir, vient voir », il s’approche de moi pensant qu’une contraction arriva, « regarde le ciel, il est trop beau », le soleil se couchait dessinant un ciel rose d’une beauté…



 

Marée

 

17h05 : Sf J. n’a pas récupéré tout son matériel, elle part avec Sf S. .J’ai soudainement très chaud, j’en peux plus faut que je sorte de la piscine, je vais dans tous les sens, je suis agacée, je dis à mon copain qu’il sent pas bon de la bouche, il va se brosser les dents, je sens que je dois encore aller aux toilettes, j’entends la voisine (également enceinte) avec son bambin dans le couloir. Cela fait des jours que je veux lui dire que je vais accouché ici mais j’ose pas lui dire. Je demande à mon copain de la prévenir. Les Sf arrivent à nouveau, les femmes de ménages sont au courant. Je suis vraiment pas bien, je me sens inconfortable dans toutes les positions, je me mets sur la couverture que j’avais installé sur le tapis dans le salon. Les Sfs reviennent parlent entre elles, ça me dérange, elle me soûlent, elles font trop de bruits, je comprends pas ce qu’elles disent.

 

Émergence

 

17h32 : Je m’accoude à la piscine, à 4 pattes, je respire, je respire waou c’est intense là, j’arrive plus à réfléchir, vraiment là… puis arrive une sensation indescriptible. Je hurle de toutes mes forces, je ne comprends plus rien de ce qui se passe autour de moi. Sf S. est près de moi m’en courage, mon copain et Sf J. sont derrière moi, ils me disent sûrement des choses dont je n’ai aucun souvenirs, Sf J. entre chaque contraction, écoute le coeur du bébé. Je sens que mon corps poussent tout seul (poussée réflexe), je n’arrive plus à rien contrôler. Je cris d’une force… Sf J. me dit d’aller plus dans les graves, les aigus n’aidant pas, j’y arrive pas, j’y arrive pas. Je continue de crier, je sens le bébé descendre ou je le comprends de leur réaction. Mon copain me dit « je vois la tête, je vois la tête ». Je touche entre mes jambes, la poche des eaux n’est pas rompue. Elle éclate lors de la sortie de la tête du bébé, dans les mains de son papa qui panique sur le moment. Il me dira par la suite qu’il avait l’impression de vivre ce moment détaché de son corps, tellement c’était choquant et que ça lui semblait irréel. Sf J. écrira dans son rapport "poussées sport". 

 

Connaissance

 

17h42 : Mon bébé est né. C’était si rapide. Sf J. l’enveloppe dans un tissu puis le donne. J’étais de suite très lucide, sans trop de vague d’émotions, mon bébé est dans mes bras, mon chéri m’enlaça, il était tout émue. On l’a regarde tous les deux, on voit alors derrière son cordon ombilical un sexe féminin. Je m’exclame : « c’est une fille, c’est une fille ». Mon chéri me parle du prénom, Gaïa. Nous souhaitons trouver son prénom en la voyant même si d’après moi c’est le bébé qui choisi son prénom. Je la mets au sein, elle attrape très bien le téton, c’est impressionnant la capacité de succion des nourrissons.

 

Achèvement

 

SF J. avait du faire pleins de choses, notamment noter APGAR de Gaïa sans je ne m’en rends compte, tellement nous sommes dans notre bulle à 3. Je lui parle du placenta, j’avais besoin de changer de position, iels m’aident à me lever, mon corps venait d’être traversé par un petit être, ce fût sportif, j’avais perdu soudainement une petite dizaine de kilo, je n’avais plus d’équilibre. J’avance lentement, vers la chambre le cordon ombilical encore relié à mon corps. Le placenta me semble plus compliqué à sortir, la succion de Gaïa permet aux hormones de la prolactine de déclencher à nouveau des contractions. A sa sortie, nous ne coupons pas le cordon ombilical, Gaïa restera accroché à son placenta entre 3 et 9 jours, on appelle ça un bébé lotus.

 

Tissage Mamatoto

 

Je n’ai eu besoin d’aucun point, je n’ai eu ni d’épisiotomie ni de déchirures. Ce n’est pas pour autant que je n’avais pas mal, je me suis entendu dire « mon corps a pris cher », ce qui m’a le plus marqué juste après, c’est de sentir l’eau couler à nouveau dans mon ventre, vraiment le ventre (mes organes ventraux ayant été comprimés au dessus de mon utérus), le fait que je pouvais à nouveau voir mon corps en dessous de mon ventre, mon ventre était devenu si plat, si vide, si flasque. Les Sf me regardent allongée, nue, dans le lit et disent en rigolant « elle est plus maigre que nous ». Je vais maintenant me réapproprier mon corps, le mien, celui qui avait été habité durant 9mois, 39 semaines par mon bébé.

Après un long moment de peau à peau, quelques photos, des minutes entières à la contempler, à nous dire qu’elle est si magnifique, Gaïa est pesée, mesurée, on lui met de l’huile de coco pour éviter que le méconium ne colle, une couche et on l’enveloppe dans un lange. Nous ne l’habillerons pas jusqu’à ce que son cordon tombe (au 5ème jour). Les Sf m’examinent pour voir si tout va bien pour moi, j’ai une mini micro déchirure externe aux petites lèvres, on y met un cataplasme d’argile blanche pour aider à la cicatrisation.


Sf S. est sous le choc de la dose d’ocytocine (hormone de l’amour, très précieuse et fragile qui permet les contractions et veut dire en latin accouchement rapide) que nous dégagions. C’était loin d’être le premier accouchement qu’elle voyait mais c’était son premier accouchement à domicile, elle me dira par la suite : « En tant que Sf on en voit beaucoup de naissances et on ne se rappelle pas toujours de toutes malheureusement mais celle de Gaïa restera gravé dans ma mémoire de nombreuses années, comme toutes les premières fois. Je vous suis très reconnaissante à tous les deux d’avoir accepté et si bien accueilli ma venue »  . Elle doit partir pour son travail en clinique.

Sf J. reste pas bien plus longtemps, mon chéri la raccompagne à sa voiture avec son matériel. On rigole sur l’efficacité de cet accouchement, entre deux repas. Il n’aura pas déranger la sage femme ni la nuit, ni un dimanche, ni un jour férié. Elles reviendront tous les jours pendant une semaine.

Nous l’annonçons alors à nos proches, les uns après les autres tout en mangeant une pizza. On se couche uniquement à 3h du mat tant nous avons peine à notre compte que ce que nous vivions est bien réel.

 

Conclusion

 

Voici mon enfantement, notre enfantement, la naissance de ma fille, notre fille et c’est ainsi que notre vie à 3 débuta.


On m’a souvent dit « tu as eu de la chance, 4h pour un premier enfant », mais maintenant avec du recul non cette chance nous l’avons provoqué, nous avons tout fait pour que les conditions soient réunies. Comme disait Michel Odent dans le podcast @matrescence « La femme qui accouche a besoin d’être protégée contre tout ce qui pourrait stimuler son néo – cortex. Par exemple il ne faut pas lui parler, il faut se méfier de la lumière contre tout ce qui pourrait attirer son attention, il faut qu’elle se sente pas observée. » « Nous devons reformuler les questions, la question n’est pas pourquoi les accouchements durent longtemps, dans la douleur mais plutôt pourquoi d’autres sont rapides et efficace » (je dirai pas sans douleur non plus). Je suis infiniment convaincu que le corps et l’esprit sont liés (les dénis de grossesse en sont la preuve.). Je savais au plus profond de moi pourquoi je vivais cette sensation désagréable, elle était mon allié, elle me rapprochait de mon bébé. J’étais confiante. J’étais dans un lieu sécurisant, rassurant, chez moi avec mes chattes (pour l’anecdote ma plus vieille chatte a mordu mon copain lorsque je criais soit pour le prévenir soit pour me protéger je ne sais pas) et mon chéri, très peu de monde autour de moi, je n’ai pas eu à me déplacer, on m’a très peu ausculté (qu’une seule fois de ma grossesse).

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